Le service public se lance dans la radio jeunesse : "Mon petit France Inter" suscite la controverse
- TAVU RADIO

- 15 oct.
- 2 min de lecture
Radio France a officiellement lancé sa nouvelle webradio destinée aux enfants, baptisée "Mon petit France Inter". Si l'initiative vise à enrichir l'offre de service public pour les 6 ans et plus, elle n'est pas sans créer de remous chez les acteurs existants du secteur, notamment la station privée et pionnière Radio Pitchoun.

Disponible d'abord sous forme de webradio en ligne à l'occasion des vacances de la Toussaint (avant une diffusion prévue en DAB+ pour la rentrée 2026), "Mon petit France Inter" propose des histoires et de la musique adaptées, s'inscrivant dans la mission de service public d'offrir des contenus sécurisés, sans publicité et éducatifs. Le projet a été annoncé par la présidente de Radio France, Sibyle Veil, et la directrice de France Inter, Adèle Van Reeth.
Une concurrence jugée déloyale par Radio Pitchoun
Cependant, cette arrivée d'un poids lourd comme Radio France sur le créneau de la radio enfantine est loin de faire l'unanimité. Radio Pitchoun, qui se présente comme le pionnier des radios pour enfants en France depuis huit ans, a rapidement exprimé ses vives inquiétudes.
Dans un communiqué publié suite à l'annonce, le groupe Pitchoun Médias a mis en lumière la difficulté pour une entité privée de faire face à la concurrence d'un service public bénéficiant de moyens conséquents. Les créateurs de Radio Pitchoun déplorent l'arrivée de ce nouvel acteur, craignant un déséquilibre sur un marché qu'ils ont largement contribué à créer et à développer. Ils soulignent leur rôle de précurseur dans l'offre de radio jeunesse et appellent à un esprit de complémentarité plutôt que de confrontation directe.
L'enjeu est de taille : le lancement de "Mon petit France Inter" pose la question de l'équilibre du paysage radiophonique jeunesse. Si Radio France insiste sur la nécessité de proposer une offre sans écran, indépendante de tout algorithme et au cœur de sa mission éducative, les responsables de Radio Pitchoun s'interrogent sur la capacité des médias privés spécialisés à subsister face à la force de frappe d'un groupe public.
Le débat est désormais ouvert sur la pertinence et les conséquences de cette nouvelle incursion du service public dans un segment de niche déjà occupé. Les prochains mois diront si cette cohabitation se fera dans l'harmonie ou si la concurrence entre les deux radios jeunesse va s'intensifier.
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